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Carnets de voyage [13] - Carrefour à la veille de ramadan


Par Aida Cherif :

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L’épicier, le boucher, le marchand de fruits et légumes font partie intégrale de notre paysage culturel et c’est presque le cas dans tous les pays arabes, la culture des hyper marchés où l’on s’approvisionne en tout sur un même lieu est une innovation qui a été créée par les occidentaux car cela convenait à leur mode de vie et c’est toujours le cas d’ailleurs.

 

 

En Tunisie cette, nouvelle culture d’hyper marché ou centre commercial où l’on trouve tout n’est pas encore bien établie, pourtant le mode de vie du Tunisien est presque identique à celui de l’Occidental au jour d’aujourd’hui, mais la notion d’hyper marché n’est pas encore bien assimilée dans l’esprit du Tunisien moyen.

 

 

 

 

Comme tous les ans, à la fin de nos vacances et comme presque tous les Tunisiens qui résident hors de la patrie, nous achetons les produits de « chez nous » pour les ramener là où on réside toute l’année, cela va de l’huile d’olive en passant par les épices et on finit par les divers gâteaux traditionnels .

 

A Carrefour, route de La Marsa, il y a tout ce qu’il faut en produits locaux et artisanaux donc  ce n’est plus la peine de s’arrêter devant l’épicier ni le pâtissier. Nous n’avons pas pensé une seule fois que la veille de ramadan il y aurait autant de monde, certes les gens font des courses pour le mois saint mais avec l’existence d’un hyper marché on n’a plus besoin d’aller les faire la veille du jour J.

 

Je n’exagère pas en disant que la sécurité du centre commercial nous a interdit l’accès à l’intérieur, le temps que le magasin se vide un peu, bien entendu il n’y avait pas de caddy ni panier, il fallait donner 1DT à un monsieur pour qu’il se dégourdisse ou se « démerde » afin de vous en trouver un, bref, un monde fou qui attendait dehors et un monde fou qui ne veut pas sortir de Carrefour afin de permettre aux autres de faire leurs courses .

 

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Finalement on a pu avoir un caddy et entrer enfin dans Carrefour, pour accéder au rayon des huiles d’olive ce fut le parcours du combattant, certains nous bousculaient avec leur caddy (ils ne savent pas conduire ces chariots), d’autres plaçaient leur caddy n’importe comment dans les allées et collés au étalages et aux rayons de produits et dés que tu touche à leur caddy ça part en cacahuète, entre insultes, injures ou le minimum c’est un regard poignardant.

 

Nous avons tourné en rond, nous n’avons pas pu accéder aux conserves pour acheter le thon de « chez nous », mon mari commençait à s’impatienter alors nous avons décidé de passer en caisse pour régler les 10 litres d’huile de « chez nous » et d’autres bricoles qu’on a pu saisir à la volette quand les autres nous l’ont permis.

 

 

Enfin, notre tour en caisse arriva, flûte !! La machine pour  payer par carte bleue est en panne, nous sommes à la veille de notre départ et nous n’avons pas assez d’espèces en dinars tunisiens, nous étions trop sur nos nerfs pour blablater avec la caissière, nous avons quand même payé en espèce et nous nous sommes dirigés vers la sortie.

 

Un monde fou dans les café restos du centre commercial de Carrefour, des gens assis  à même le sol, ils se rafraîchissaient  sous la clim car dehors c’est du 40° à l’ombre. Le grand problème c’est pour sortir du parking de Carrefour en voiture, d’abord avec les gens qui se garent n’importe comment, ensuite la file très longue de voitures qui bloque l’accès vers la sortie, voilà nous avons opté pour le calme et la ZEN attitude, la clim à fond et de la musique dans les oreilles, nous avons pu patienter longuement pour pouvoir quitter le parking et retrouver la route de la Marsa .

 

 

Carrefour et son centre commercial sont insuffisants pour la population. Les gens, certes n’ont pas cette culture d’hypermarché bien ancrée dans leur tête mais pour les grandes occasions,  les courses doivent se faire chez Carrefour, pour boire un café et se rafraichir tout en faisant les boutiques c’est à Carrefour.

 

Du coup Carrefour c’est trop petit pour le nombre de ses visiteurs qui d’après mes amis sont par milliers, il y a des excursions qui s’organisent depuis Sousse, Sfax, etc.  afin de faire visiter Carrefour aux habitants de ces villes.

 

Il est temps et grandement temps d’ouvrir des centres commerciaux en dehors de la capitale, la décentralisation est une solution radicale pour faire évoluer tout le peuple tunisien et non  seulement les habitant du Grand Tunis ou les grandes villes de la Tunisie.

 

 

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